Craving est né dans la zone, en 2009, dans le centre de la France, dans la campagne industrielle, dans la nature obèse et moche. Du bucolique façon Monsanto©. Là,il ne se passe rien. Là, le temps s'ennuie et nous, on vieillit. Bienvenue en Beauce. On est Craving: 5 potes à l’humour douteux, une pièce où mettre des amplis à 11 et beaucoup de café dans un patelin qu'aucun dieu ne se souvient avoir créé. C'est parti. Il faut jouer fort à s'en péter la santé, rien n'est possible autrement. Ça ne suffit pas. Plus fort, plus vite. Zappe la mode, zappe les codes, faut que ça guinche et que ça tabasse. Point bar(-re). Ça s'affine, il faut du live, il faut bouger, ça titille, ça urge, comme une mauvaise envie de pisser. Métal et Chartres, c'est comme cancer et avenir, ça va pas ensemble. Certains bastions, débitants de boissons, nous ont offert nos premières scènes: du métal joué par des rockers qui ont une organisation de punks… Après un premier effort sorti en 2011, « fucked up beyond repair », on a continué de bosser. Il le fallait. Le son n’était pas assez puissant. Trop léger. Une kalachnikov qui tire des Pez©. Le partage de scènes avec des putains de bons groupes ont remis notre motivation sur pas mal de rails. Il faut encore affiner mais cette fois-ci, on y va à la hache. Les scènes se bonifient et les compositions aussi. Les lyrics deviennent progressivement des paroles mais notre métal reste résolument rock and roll. Arrive juillet 2013 et une productrice qui nous suit depuis longtemps et qui nous fait un très beau cadeau : un enregistrement. Du coup direction Sainte Marthe à Paris pour le nouvel EP, « Bâtards de Beauce » sous la houlette de Francis Caste, professionnel irréprochable aux bonnes idées et respectueux de la musique que tu fais. Et maintenant quoi ? Du live et comme toujours, porter le groupe le plus loin en y mettant toutes nos tripes dans le processus. Peu importe de quoi demain sera fait, on lui rentrera dedans tout pareil.